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Titre ( "Articles de géologie, minéralogie, paléontologie, volcanologie,..." );
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Carnet de route d'un participant au week-end à Reims
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Ce long week-end du 1er mai, était prévue une sortie champenoise à laquelle nous avions décidé de participer, au vu du nombre d'années où nous n'avions plus eu la possibilité de " gratter " dans cette région bénie des dieux !
Partis tôt de Bruxelles le samedi, vers 7h40 pour être précis, nous arrivâmes au point de rendez-vous peu avant Reims vers 10h30. Après un pique-nique rapidement expédié, et la traditionnelle présentation des participants (que nous avions déjà en majorité rencontrés lors de sorties guidées par nos soins dans le Dévonien et le Pliocène belge) nous nous mîmes en route pour le premier site, un affleurement situé dans un bois à Fleury-la-Rivière.
Là, toutes les méthodes de fouilles étaient possibles, depuis l'observation méticuleuse et le ramassage de coquilles "oubliées" à même le sol, [..] en passant par le grattage soigneux des éboulis laissés par les chercheurs nous ayant précédés.
Une collection impressionnante de coquilles bien conservées fut rapidement constituée par les participants, lors d'une pause "goûter" nous eûmes la visite d'un amateur local qui venait nous prévenir de […) de se borner au glanage et ramassage d'échantillons.
[…]
Le lendemain, dimanche matin, était prévue une journée à la carrière de craie de Chépy, pour la recherche de calcites, jolies mais fort fragiles.
N'étant pas particulièrement intéressés, et au vu des kilomètres à parcourir, nous partîmes à l'aise de notre côté pour prospecter un talus de parking de supermarché récemment rectifié à Champfleury, pensant n'y rencontrer que de la craie quasiment azoïque. Or d'assez nombreux gastéropodes fossiles du Sparnacien jonchaient ce talus, souvent colorés en rose et violet par les oxydes de fer ! Nous en fîmes une bonne moisson sans grande fatigue.
Puis les vignes des hauteurs de Chamery furent soigneusement prospectées à la recherche de mollusques du Lutétien, avec quelques jolies coquilles à la clef.
Nous finîmes la partie de journée "libre" par les vignes de Fleury-la-Rivière, où nous pûmes encore ramasser un sac de jolis coquillages du Lutétien moyen.
Sans traîner bien sûr, car après un pique-nique rapidement expédié nous étions attendus à 15h chez le viticulteur Legrand-Latour, à quelques centaines de mètres du dernier site échantillonné, où nous devions être rejoints par les autres participants.
En les attendant, nous pûmes visiter les chambres d'hôtes, mignonnes à souhait, que nous nous promîmes de " tester " à une autre occasion.
Après l'arrivée de nos amis de Wasquehal, la visite put commencer par la présentation des 200 mètres de caves creusées dans le tuffeau lutétien, caves encore un peu sombres, mais encombrées de centaines de blocs à cérithes géants en attente de préparation !
La présentation continua par la visite du laboratoire permettant le dégagement et la préparation de fossiles, ou le tamisage et nettoyage du "sable" en vue de la récupération des petites espèces.
Le clou de la visite fut sans conteste la contemplation des vitrines montrant les splendides fossiles locaux, ainsi que ceux provenant d'autres sites français et étrangers (Ordovicien breton, Eifélien de Vireux, Dévonien marocain, Carbonifère de Saint-Etienne, Toarcien-Aalénien de Belmont, Albien de l'Aube, Maastrichtien de Eben-Emael, Thanétien de Sézanne, Miocène du Gers, Mio-Pliocène du port d'Anvers…)
Pour clôturer nous eûmes droit à la traditionnelle dégustation de son excellent champagne.
Nous terminâmes la journée par un souper de groupe au restaurant proche de notre hôtel.
Le lundi était prévue une fouille à la carrière de Monthelon, réputée pour ses restes de vertébrés du Cuisien (Yprésien). Après une laborieuse traversée de la petite ville d'Epernay, complètement bloquée par une interminable caravane de cirque venant y installer ses quartiers, nous arrivâmes à la carrière.
Ouverte dans les "Sables à unios et térédines", riches en coquilles de faciès saumâtre, le tamisage de ce sédiment livre des restes de vertébrés relativement fréquents : écailles de poissons, plaques de la carapace de tortues, dents de crocodiles, ossements divers, rares dents voire mandibules de mammifères.
Le sable friable se tamise très bien et la moisson fut rapidement abondante. Il est néanmoins recommandé de récupérer tout fragment osseux lorsque l'on en trouve, afin de pouvoir reconstituer la mâchoire ou la plaque de tortue dans son intégralité.
La meilleure méthode de fouilles sur place est de travailler au couteau, en enlevant peu à peu le sédiment et les coquilles pour voir apparaître les restes de vertébrés qui seront emballés dans du papier aluminium. Le tamisage ultérieur des " déchets " n'est pas superflu car de petits vestiges y sont fréquemment jetés. Ecailles de poissons, dents de crocodiles et de mammifères peuvent y être récupérées.
Nous dûmes là abandonner nos amis français assez tôt, au vu des quelques heures de route qui nous attendaient pour revenir au bercail…
Une sortie réussie et à refaire très vite !!! Merci à nos amis de Wasquehal pour l'organisation impeccable.
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Merci à Phillippe Cooreman pour son témoignage sur le superbe week-end que nous avons passé entre amis amateurs de paléontologie….
Pour information, vous pouvez retrouver sur son site dédié à la paléontologie de nombreux conseils, articles, etc… http://www.paleomania.com
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